Qu'en est-il des politiques?

Le sujet des migrants a beaucoup fait parlé de lui, durant l'été 2015 et encore maintenant. Les personnalités politiques en ont donc elles aussi beaucoup parlé lors de leurs nombreux discours. Leurs avis varient en fonction de leur parti politique mais pas seulement. Nous vous avons choisi trois politiques français de différents bords afin de comparer leurs avis et leurs idées pour résoudre cet afflux de migrants.

Le discours de Manuel Valls :

Manuel Valls a estimé, lors de son discours de clôture de l'université d'été du PS, le 30 août 2015, que les migrants qui « fuient la guerre, les persécutions, la torture, les oppressions doivent être accueillis » en France. Il ajouté que « chaque demande d'asile doit être examinée, rapidement ». Les « migrants doivent être traités dignement, abrités, soignés », a-t-il lancé. « Notre devoir, c'est de trouver des réponses durables, fondées sur des valeurs : humanité, responsabilité, fermeté », a expliqué l'ancien ministre de l'Intérieur.

Manuel Valls a cité une phrase inscrite sur le socle de la statue de la Liberté à New York : « Donnez-moi vos pauvres, vos exténués qui, en rangs serrés, aspirent à vivre libres, le rebus de vos rivages surpeuplés, envoyez-moi ces déshérités rejetés par la tempête. De ma lumière, j'éclaire la porte d'or. » Il a appelé par contre, à la fermeté contre l'immigration économique irrégulière.

Le discours de Nicolas Sarkozy:

Nicolas Sarkozy présente, dans un entretien au Figaro, le jeudi 10 septembre 2015, des propositions pour faire face à la crise migratoire inédite dans l’histoire de l’Europe. Le président du parti Les Républicains (LR) déclare son désaccord face aux quotas de réfugiés à répartir au sein de l’Union européenne. Pour lui, il faut d’abord refonder l'espace Schengen et mettre en place « une nouvelle politique d’immigration européenne ».

L'ancien président reprend certains thèmes traditionnels du Front National et durcit son discours par rapport aux années précédentes. Il songe notamment à supprimer l’aide médicale d’Etat (AME) accordée aux étrangers en situation irrégulière.

Pour lui, il serai nécessaire de « réguler et réduire les flux migratoires », il souhaiterai aussi que l'on réduise le nombre de bénéficiaires du regroupement familial. Et il prône l’attribution des prestations sociales uniquement aux français.

Avec ses nouvelles positions, M. Sarkozy ne rejoint pas la droite européenne, comme la chancelière allemande, Angela Merkel, et le premier ministre britannique, David Cameron, qui se montrent plus ouverts sur l’accueil des réfugiés.

Le discours de Marine Le Pen:

Marine Le Pen est interviewée sur RTL, le 4 septembre 2015 sur le sujet des migrants.

Le journaliste évoque la photo du petit Aylan, mort sur la plage. Elle réagit en admettant le drame et en dénonçant la responsabilité des dirigeants européens. Pour elle, ils auraient dû envoyer un message clair aux migrants, comme l'a fait l'Australie, qui n'accepte pas de migrants mais ceux qui viennent quand même, ils les mettent en sécurité avant de les ramener à leur port d'origine. Cependant, l'Europe n'a pas fait cela, ce qui cause donc la mort de milliers de personnes au large de nos côtes et à l'arrière de camions.

D'autres part, elle accuse les dirigeants d'avoir mis les pays d'origine des migrants en situation d'instabilité et de les avoir "livrés au fondamentaliste islamiste", comme elle le dit. Donc, selon elle, ce sont les pays européens qui ont "apporté la mort et la barbarie" et ils auraient dû agir avec diplomatie et non avec violence.

Le journaliste cite la demande de l'ONU à l'Union Européenne afin qu'elle accueille 200 000 demandeurs d'asile. Marine dit que le fait d'accueillir des étrangers n'est pas nouveau dans l'UE. Dans les années 50, ils voulaient en accueillir 150 000 000, mais, c'est dans leurs intérêt, afin qu'ils travaillent à des postes que les européens ne veulent pas occuper, à des salaires dérisoires.

Marine critique donc, le fait que les dirigeants continuent à agir auprès de ces pays avec violence, malgré l'afflux de migrants, au lieu de trouver une solution avec l'Egypte afin de stabilisé la situation.

Pour conclure, l'avis diffère complètement selon les partis. La France et l'Europe doivent donc trouver des solutions malgré ces différends. En résumé, le parti socialiste ainsi que la droite européenne, sont favorable à l'accueil des migrants, tandis que les Républicains sont plutôt contre. Et enfin, le Front National, est totalement opposé et rejète la faute sur les dirigeants.